Le téléphone a sonné ce soir, et j'ai décroché avec méfiance. Je ne suis pas, probablement, le seul à recevoir des appels téléphoniques programmés, ni le seul à vouloir les éviter.
Les listes qui ciblent les couples retraités m'écoeurent, et j'ai un certain plaisir (malsain? pervers?) à leur répondre que je ne suis pas retraité (d'une part) et que (d'autre part) madame ne peut ni leur répondre au téléphone, ni m'accompagner pour récupérer leur "cadeau": elle est au cimetière, ils ont une liste périmée. Mais l'appel de ce soir n'était pas de ceux là.
Amnesty International voulait me rappeler que les J.O. vont démarrer dans trois jours dans un pays où les droits des personnes ne sont pas "aux normes". Et puis me demander de soutenir leurs actions ...dans ce pays ou en générale, je ne suis pas sur.
Leur cause de fond, la liberté, je soutiendrai... Profiter du moment pour solliciter des fonds, ils ont probablement raison. Mais je crois que c'est dans l'intérêt de tout le monde que ces J.O. soient (et soient ressentis comme) un bon moment pour tout le monde, et je ne veux pas soutenir des moments médiatiques orchestrés par des néo-(et depuis toujours?)-cons comme Robert Ménard et autre provocateurs.
Et je l'ai dit, et j'ai eu l'impression que mon interlocutrice comprenait, et qu'elle était d'accord. Elle était une vraie militante, pas une simple mercenaire, je crois. Et pour finir, elle m'enverra une "facture" (mon engagement) et non une invitation pour venir avec mon épouse retirer notre cadeau dans sa boutique lors de sa soirée seniors. Je préfère ça; ne devrais-je pas?
P.S.
Dans ma jeunesse, je cherchais une compagne pour un grand bal. Je l'ai choisie pour sa réputation ("facile"). Durant, et surtout après le bal, elle ne s'est pas montrée très "facile." Fallait pas que j'attends sa "gratitude", m'a-t-on dit, fallait la baiser avant de finaliser l'invitation. Admettons.
Au début du siècle, un comité cherchait un pays pour accueillir les J.O.de 2008. Ils en ont choisi un. Le bal commence dans trois jours. Ce n'est plus à ce moment-çi qu'il faut s'attendre à l'attendrissement de son invitée. On ne la baisera plus que si elle veut, et si l'on insiste ...on viole... et après?
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