Empr. au lat. scolastique extravagans qualifiant d'abord les constitutions pontificales ne faisant pas partie des décrétales (cf. Du Cange et Nierm.), composé du lat. extra (v. extra-) et du part. prés. vagans de vagari « errer ».Et, suivant leur référence '(v. extra-)', il marque l'extériorité, ce qui semble cohérent avec l'autre partie du mot signifiant errer. Mais extra- s'emploie aussi pour exprimer des superlatifs. L'emploi en élément formant est explicité plus loin:
- II.− La base est un élément formateur de verbes ou de subst. d'action ou un subst. désignant un procès.
- A.− Extra- signifie « hors des limites » ou « vers l'extérieur ».
Rem. L'enracinement dans la lang. de introspection, introverti explique la forme extro- du préf. dans extrospection* et les var. extroversion, extroverti de extraversion, extraverti.
- 1. [Le composé est un verbe.] V. extrapoler, extravaguer, extravertir (s').
- 2. [Le composé est un subst. exprimant un procès.] V. extrapolation, extravasation (et var. extravasion, extravasement), extraversion.
- 3. [Le composé est un adj. participial (et qui, substantivé, désigne la pers.)] V. extravagant, extraverti.
- B.− La base est un subst. Le composé est un subst. désignant un processus parasitaire (qui se produit en dehors et en plus). V. extra-courant, extra-systole
etc.
C'est l'alinéa 1. du paragraphe A. qui inspire la question : à extrapoler répond interpoler, à extraverti (ou extroverti, cf. remarque ci-dessus) répond introverti, alors quel est le répondant de extravaguer ? La balance ontologique nous réclame intravagance bien sûr ! Serait-ce une extravagance de créer ce mot? Et intraordinaire tant qu'on y est. Dans les deux cas, le sens ajouté serait "bien à l'intérieur, pas à la marge."
Suites et Remarques
Antériorité
Je constate que d'autres ont eu cette idée avant moi. Par exemple, Géraldyne Prévot-Gigant (psycothérapeute) fournit en citation :« Méditer, ce n’est pas seulement remplacer les divagations extérieures du mental par les mêmes à l’intérieur : passer de l’extravagance à l’ « intravagance ». Méditer, c’est se poser au-dedans, c’est laisser l’oiseau de l’âme se nicher sous le toit du cœur. » Dr Jacques Vigne
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